Skip to main content

Réglementation limitation vitesse 30 km/h en ville : les effets réels sur votre territoire

La réglementation limitation vitesse 30 km/h au lieu de 50 km/h dans les villes a débuté dans les années 1990 en Autriche et en France en 2005. Aujourd’hui, à l’échelle nationale, ce sont plus de 200 villes qui sont passées au 30 km/h.

Que disent les défenseurs des 30km/h en ville ?

Tant les élus que les directions techniques portent ces projets dans le but d’apaiser et de sécuriser l’espace public.

Les bénéfices attendus pour les usagers de la route :

  • La diminution des accélérations / freinages brusques et un trafic plus fluide,
  • Un meilleur partage de la voirie entre les véhicules motorisés et les autres modes de déplacements,
  • L’incitation au report modal des automobilistes urbains vers les autres modes. La marche ou le vélo, contribuent à réduire l’usage de la voiture individuelle et à améliorer la qualité de vie des riverains,
  • Le report du trafic de transit vers les axes prévus à cet effet,
  • Une meilleure sécurité routière. L’expérience montre que la vitesse joue un rôle déterminant sur la gravité des accidents notamment sur les piétons et cyclistes,
  • La réduction de la pollution atmosphérique et des nuisances sonores obtenue grâce à la fluidification des trafics.

Que disent les détracteurs de la réglementation limitation vitesse 30km/h ?

Les détracteurs de la zone 30 en Ville objectent que :

  • L’efficacité de la mesure serait diminuée par le maintien de nombreux axes à fort débit à 50 km/h,
  • La mesure apporterait peu de gains sur le réseau de desserte locale. Les nombreuses intersections et la congestion rendent déjà la circulation difficile à une vitesse de 50 km/h,
  • La limitation de vitesse à 30 km/h serait peu respectée, car pas suffisamment sanctionnée. Cela réduirait son efficacité en termes de sécurité et de fluidité du trafic,
  • Le régime moteur des véhicules thermiques serait optimal à des vitesses plus élevées,
  • Abaisser la vitesse occasionnerait plus d’embouteillages.

Que dit la presse sur la limitation à 30km/h ?

Mais bien d’autres sites et journaux ont évoqué le sujet.

L’avis d’Autoroutes Trafic

Chaque ville évolue dans un contexte propre et les mesures n’ont pas le même impact selon leur mise en place.

Si le passage à 30km/h semble être une tendance, il nous paraît logique de chercher à objectiver chaque situation. Il est important de ne produire un bilan qu’à la lumière de données statistiquement valables.

Or par le passé, les responsables des mobilités ne pouvaient utiliser que des données ponctuelles de terrain ou enquêter auprès des ménages. Elles paraissent aujourd’hui trop parcellaires, trop coûteuses voire lentes à mettre en place. Elles ne permettent en outre pas de remonter dans le temps…

Aujourd’hui, les nouvelles données numériques représentent un moyen d’analyser a posteriori les mobilités des personnes sur l’ensemble d’un territoire.

Parmi ces données, les Floating Car Data se démarquent. Elles sont collectées depuis plusieurs années à partir de flottes de véhicules équipés de dispositifs numériques embarqués, et ce, de manière anonymisée.

Le Floating Car Data inclut :

  • Des données remontées de manière automatique de la part des conducteurs comme la vitesse et la position du véhicule,
  • Des données de communauté de conducteurs qui relèvent notamment la présence d’accidents,
  • Des données issues d’accéléromètres de boîtiers connectés qui relèvent les quasi accidents.

Ces données sont massives et disponibles partout. Elles permettent de réaliser rapidement des analyses chiffrées, à la fois en phase d’avant projet ou en phase d’évaluation a posteriori.

Pour Autoroutes Trafic, qui exploite ces données FCD, l’analyse du passage de la ville à 30 km/h est un cas d’école.

Il est en effet possible d’évaluer :

  • Les vitesses pratiquées avant/après la limitation à 30 km/h.
  • Les reports de trafic sur les axes non soumis à limitation.
  • L’impact sur l’insécurité routière en exploitant les événements révélateurs d’accidents ou de presque accidents. Par exemple : les très forts freinages et virages.
  • Les émissions polluantes en prenant en compte les accélérations / freinages grâce aux données remontées par les centrales inertielles équipant les véhicules.

Conclusion

Autoroutes Trafic puise son expertise dans son expérience de longue durée avec les principales métropoles françaises. L’entreprise a également développé des outils propriétaires tels que SALVO et COMPASS.

Notre équipe d’ingénieurs spécialisés pourra dresser le bilan avant/après du passage de votre ville ou métropole aux 30km/h. Un accompagnement clés en main dans une préparation plus juste d’un passage aux 30 km/h.

Jauffrey Faustini

Auteur Jauffrey Faustini

Plus d’articles de Jauffrey Faustini